Oui, de plus en plus !

La peinture des ailes arrières achevée…

…nous procédons, encore une fois avec l’aide de Bertrand, à leur remontage. Réutilisation des joncs d’ailes en alu d’origine, un peu abîmés. Dans la foulée, remontage du pare-chocs arrière. Installation des chromes de bas de caisse, neufs ces derniers, car ceux d’origine trop abîmés. Remontage des bavettes, neuves également. Une petite vidéo pour vous montrer le résultat.

La musique de fond, c’est la radio du garage…

Avec Martine, nous avons continué l’installation du ciel de toit. Patience et minutie au programme, et comme Martine n’en manque pas…ça roule !

Je vous passe toutes les péripéties de cette opération car il y aurait beaucoup à dire, mais l’essentiel, c’est qu’au bout du compte, nous sommes contents de nous. Dans la foulée, nous avons terminé l’aménagement intérieur. Collage des intérieurs de porte, avec installation des vide-poches pour les portes avant, pose de joints de porte, pose des pieds-milieux entièrement restaurés, pose de la thibaude pour l’insonorisation complète de la voiture, nettoyage, restauration et pose des tapis d’origine, un peu usés, il est vrai, mais authentiques. Et enfin, installation de la banquette arrière et des sièges avant, restaurés par un petit sellier d’un département voisin. Et une petite vidéo, juste pour vous mettre en appétit.

Des années qu’il attend, le petit chien !

Depuis peu, la voiture est assurée. Ce qui m’a permis de faire le tour du pâté de maison et de constater que la 4 cv avait bien trois vitesses ! En effet, jusqu’à maintenant, je me contentais de faire marche avant en première et marche arrière dans la cour ! Et des images, encore, pour vous montrer ça !

Un peu laborieux…

Des vibrations, des bruits bizarres, des tambours qui chauffent, toutes ces petites anomalies, auxquelles je m’attendais bien sûr- la voiture ayant été complètement démontée quand même – doivent maintenant être revues et corrigées avant la présentation au contrôle technique.

Après la période décoration, retour à la case mécanique !

Nous n’avons jamais été aussi près de la fin !

Et on s’y approche de plus en plus !

Bertrand ayant terminé la peinture définitive des ailes avant, il m’a proposé de m’aider à leur remontage.

En effet, il fallait bien être deux pour faire un travail correct. Nous avons quand même mis l’après-midi pour tout terminer.

Dans la foulée, j’ai remis les optiques de phares. Une fois réglés les problèmes de masse, tout fonctionne.

Et pour terminer, installation des klaxons, des moustaches, du pare-chocs et de la plaque d’immatriculation !

Comme vous le voyez sur cette photo, avec Martine, on a commencé à installer le ciel de toit, ce qui n’est pas une mince affaire. L’opération s’est plutôt bien déroulée mais elle est suspendue pour l’instant à cause des températures peu élevées dans le garage et également pour laisser le temps à la toile de se détendre. Le principal est fait.

Et puis j’ai réceptionné mes deux capots, terminés, et me suis empressé là encore de les remonter !

Les ailes arrières sont bien avancées. Je les ai vues à l’atelier, elles sont réparées, mastiquées et en cours de ponçage avant apprêt et peinture définitive. Bertrand doit me les terminer pour la fin décembre, mais il doit auparavant s’occuper de son épouse, hospitalisée pour opération chirurgicale.

Il nous reste encore pas mal de boulot, mais nous n’avons jamais été si près du résultat de cette aventure!

On approche du résultat !

Si je me permets d’intituler ce post ainsi, c’est que depuis mon dernier article, j’ai pas mal avancé et je pense que 2024 verra sans aucun doute la fin de la restauration de notre 4 CV !

En effet, à l’instant où j’écris ces lignes, la 4 cv a retrouvé ses quatre portes avec tous les accessoires , ou presque . Les vitres et les poignées sont remontées, il reste à coller les joints des tours de portes qui sont achetés.

Les intérieurs de porte sont en cours de fabrication chez notre sellier qui nous a livré les deux sièges avant et la banquette arrière. Je laisse durer le suspense pour vous les faire découvrir.

Les ailes avant ont été restaurées par Bertrand. Elles sont actuellement apprêtées en attente de la peinture définitive. Dès qu’elles seront terminées, nous procéderons à leur remontage. Dans la foulée, les deux capots avant et arrière ainsi que les deux ailes arrières suivront…

Le tableau de bord est définitivement installé. Dans ma précipitation, j’avais oublié de positionner le jonc en alu entre la caisse et le tableau…La boîte à gants est remontée, le cache central également, la trappe d’aération s’ouvre et se ferme impeccable.

J’ai remonté les quatre charnières de capots qui vont rester couleur alu et que j’ai vernies.

Le code peinture que j’avais copié à l’aide d’un papier calque a été repositionné à sa place (S1 978 pour peinture Renault Vert d’Eau) .

Nous avons reçu le ciel de toit qui ne demande plus qu’à être installé (ça risque d’être compliqué vu les commentaires des gens qui se sont attelés à cette tâche).

Je me suis aussi attelé à la réfection des deux plaques d’immatriculation, sur lesquelles j’ai repeint les numéros figurant sur la carte grise. Là aussi, j’ai procédé avec du papier calque car les numéros étaient encore visibles. On verra si je les conserve, mais j’en doute car j’envisage de passer la voiture en véhicule de collection. Grâce à Michel qui m’a fourni gentiment un éclairage de plaque arrière d’origine, j’ai pu la remonter et ça fonctionne.

Cet éclairage était le dernier à tester étant donné que tout fonctionne parfaitement y compris les plafonniers qui s’allument – s’éteignent à l’ouverture – fermeture des portes avant !

Bref ! on est sur la bonne voie !

Il y a encore du pain sur la planche !

Bertrand est passé à la maison pour ajuster correctement les portes de la 4 CV. Le travail qu’il a effectué est plus que parfait !

Moi-même de mon côté, j’ai avancé. Je me suis fabriqué des rampes pour pouvoir plus facilement me glisser sous la voiture.

J’avais très envie de me rassurer sur l’état de mon faisceau électrique que j’ai remonté d’origine mais sans le tester. J’avais grande confiance en son bon état, mais quand même !

J’ai donc remonté les feux arrières, les clignotants, les phares (installation provisoire en attente du remontage des ailes avant), les klaxons, et tout fonctionne ! Les clignotants clignotent, les feux stop s’allument quand je freine (j’ai installé un contacteur de stop neuf, celui d’origine étant HS). Les feux rouges et les phares (veilleuse, code, phare) s’allument, les feux de position également. Les deux klaxons (de ville et de route) pouetpouetent. Je vous ai déjà dit que les essuie-glaces marchaient parfaitement. Le tableau de bord s’éclaire quand j’allume les phares et le voyant de clignotant fonctionne (ainsi que les voyants d’huile et de charge), bref tout va bien.

Au niveau électricité, il me reste seulement à vérifier le bon fonctionnement des plafonniers et de l’éclairage de la plaque minéralogique arrière, mais j’ai confiance.

Et tout cela, avec les pièces d’origine, hormis le contacteur de stop, les joints de cabochons, et quelques ampoules neuves ! Pas mal, n’est-ce pas ?

Et puis, il y a déjà une quinzaine de jours, j’ai récupéré mes quatre portes peintes…ainsi que la facture qui va avec…

Malgré le temps écoulé entre la peinture de la caisse et celle des portes (quatre ans déjà), on ne constate pas de différence de teinte, bien que ce ne soit pas évident sur la photo.

Nous avons également trouvé un jeune sellier qui va nous refaire les deux sièges avant et la banquette arrière, ainsi que les garnitures des portes.

Le ciel de toit reste à commander, nous avons opté pour un achat prêt à installer. Les portes doivent être rééquipées de leurs vitrerie et joints, mais ces derniers restent également à commander.

Bref, comme le titre de cet article le précise, y’a encore du boulot !

Que de poussière, que de poussière !

Bertrand, le peintre-carrossier, s’est enfin attelé aux portes de la 4 cv. Et comme il doit subir une intervention chirurgicale fin février, j’ai comme l’impression qu’il a envie de terminer notre chantier avant cette date.

Alors, comme il faut battre le fer quand il est chaud, la semaine dernière j’ai sablé entièrement les deux ailes arrières et les deux ailes avant, (ben oui, elles avaient commencé à reprendre de la rouille…), et je les lui ai apportées à son atelier pour qu’il puisse s’y mettre dans la foulée.

J’en ai profité pour sabler également le tunnel qui s’installe sous la 4 CV pour protéger les câbles.

C’est pas un mince boulot, car mon compresseur a ses limites et il faut le ménager. Donc, des petits arrêts de temps en temps pour qu’il puisse reprendre son souffle, et puis, de la poussière, beaucoup de poussière car le sable, après plusieurs passages dans la sableuse, devient moins agressif et de plus en plus fin.

Bref, cela n’a pas été de tout repos, mais c’est fait, c’est l’essentiel.

Bien entendu, tellement pressé d’aller porter mes ailes chez le carrossier, j’en ai oublié de prendre des photos !

En revanche, j’ai une petite vidéo pour vous montrer l’ambiance…

Et maintenant, on remonte !

Oui, j’entends votre ‘ouf » de soulagement , très chers et nombreux lecteurs de ce passionnant blog, à la suite de la parution de ce nouvel article !

Vous vous disiez déjà : « Mais, qu’est-ce qu’il fout le Didier, depuis la mise en route de son moteur ? Il n’est pas plus motivé que çà depuis cette étape décisive ? « 

Mais si, au contraire, je n’ai jamais autant été motivé qu’en ce moment. Comme dit Martine, c’est bien simple,  » depuis six mois, tu vis 4 CV ! ».

Donc, depuis cette fameuse remise en route du moteur, ma motivation s’est décuplée et j’ai bien avancé au point d’oublier de faire des photos des différentes étapes. Je vais essayer quand même de retracer ces différentes évolutions.

J’en étais resté à la préparation de la tôlerie. Les 4 portes et les deux capots que mon tôlier devait commencer en décembre 2021 sont toujours chez lui, juste passé à l’époxy, et, à l’heure où j’écris ces lignes, je me demande s’il a commencé à travailler dessus ! Lors de notre dernier échange téléphonique, il m’a assuré qu’il s’y mettait en ce début d’année ! Croisons les doigts ! D’autant plus que j’ai préparé les quatre ailes (décapées à l’extérieur mais non sablées à l’intérieur) qui sont en train de se remettre à rouiller…

Côté mécanique, j’ai commencé par m’occuper du train avant. Voici ce que ça donnait avant.

J’ai tout démonté, sablé, repeint, vérifié. Notamment les pivots auxquels j’ai juste ajouté quelques rondelles de calage.

Je n’ai pas retrouvé de photos après peinture, j’ai dû oublier de les faire ou mal les classer, mais je peux vous proposer ces photos de montage à blanc.

La crémaillère de direction a également été démontée, nettoyée, graissée, soufflets changés. De même que la barre stabilisatrice, sur laquelle j’ai changé les silent blocks.

Là encore je n’ai pas les photos après travaux, je pense en avoir fait mais je ne les retrouve pas. Je vous montre pêle-mêle les autres éléments qui ont été eux aussi sablés, repeints et restaurés.

Tout compte fait, je pense que j’étais tellement absorbé par le fait d’avancer dans la restauration que j’ai dû oublier d’immortaliser ces différentes étapes.

Au fur et à mesure que j’écris cet article, je me rends compte qu’il n’est pas terrible, donc je vous fais un résumé des travaux effectués depuis le remontage du groupe propulseur et après je vais vous mettre d’autres photos.

Donc, la première chose qui nous a occupés, Martine et moi, ça a été la réinstallation des faisceaux électriques. Pas une mince affaire car en les enlevant, au démontage, nous n’avions pas passé de tire-fils. A force de persévérance, de patience et d’abnégation, nous y sommes arrivés. Ensuite, je me suis donc mis à la restauration de tout le train avant comme évoqué plus haut.

La restauration des essuie-glaces, qu’il fallait que j’installe avant de remonter le tableau de bord, m’a pris un certain temps. Mais ça marche.

Il a fallu restaurer et remonter les freins : changement des coupelles sur les cylindres de roues, réfection du maître cylindre, nettoyage des tubes de cuivre, remplacement des garniture de freins…

Une fois le train avant remonté et après avoir reposé les tambours à l’avant et à l’arrière, ainsi que les roues, la 4 cv pouvait à nouveau reposer sur ses quatre roues. Il fallait donc procéder à la réintégration du groupe propulseur à son emplacement. Opération délicate mais qui se déroule bien quand on est bien équipé.

J’ai été surpris par la facilité de la manœuvre que j’ai effectuée tout seul comme un grand. Ensuite, j’ai procédé à tous les branchements électriques, l’installation des câbles de frein à main, d’embrayage, de compteur de vitesse. J’ai raccordé les tuyaux de freins, les flexibles. Dans l’habitacle, j’ai remonté le tableau de bord, le pédalier, le frein à main et le levier de vitesse accompagné de sa manette de starter.

Dans ma tête, je m’étais dit : « Ce serait bien si je pouvais faire un petit tour dans la cour avec la 4 CV avant Noël ! »

Et le mardi 20 décembre…

Premiers tours de roues en toute indépendance depuis plus de quarante ans !

YES !

Un grand bond en avant !

Depuis mon précédent article, différents évènements sont intervenus, qui ont fait que la date prévue pour le remontage du groupe propulseur a été à plusieurs reprises repoussée.

Toujours est-il que rendez-vous a été pris les 10, 11 et 12 mai dernier avec Michel et Jeanine pour cette opération délicate.

Avant leur arrivée, j’ai préparé le chantier et effectué à nouveau la check-list pour vérifier si je n’avais rien oublié. Tout est là, le moteur, la boite de vitesses, le radiateur, le démarreur, la dynamo, la pompe à eau (neuve), la pompe à huile, la pompe à essence, l’allumeur, les pistons et leur bielle, et j’en passe. Tout cela démonté, révisé, et repeint. J’espère ne pas avoir fait de conneries en remontant, l’avenir nous le dira. J’ai bien ma pochette complète de joints, mes durites, mes segments neufs, bref, il me semble qu’il ne manque rien. Le palan est là, bien accroché, il suffit de ne pas se faire mal au dos en déplaçant les gros morceaux. Le banc d’essai est prêt à recevoir l’ensemble remonté. J’attends avec impatience le jour J…

Nos invités arrivent de bonne heure et après un rapide tour de chantier, on commence par prendre l’apéro et manger tranquille. Chose faite, on rentre dans le vif du sujet. Au fur et à mesure du remontage, je prends à nouveau des cours de mécanique. Comme Michel n’hésite pas à partager son expérience, j’essaie d’engranger un maximum d’informations. C’est ainsi que s’effectuent tranquillement l’équilibrage des ensembles pistons-bielles, la segmentation ( travail à quatre mains, il ne s’agit pas de péter un segment!), le remontage des pistons dans leur chemise (une autre opération délicate) sur le bloc-moteur.

Au niveau de la culasse (déjà rectifiée, voir les précédents articles), le remontage des culbuteurs, des tiges de soupape s’est effectué sans problème. Ensuite, moment crucial, mise en place du nouveau joint de culasse et positionnement de la culasse sur le bas moteur. Elle est serrée consciencieusement à la clé dynamométrique.

On s’est quand même demandé un bon bout de temps quoi faire de ces deux vis qui nous restaient sur les bras…pour réaliser dans la soirée qu’elles servaient tout simplement à boucher les deux bouts de la rampe de culbuteurs !

Tout s’enchaîne à la suite, remplissage du carter d’huile et mise à niveau, cache culbuteurs, cache distribution, collecteurs d’admission et d’échappement, poulie d’entrainement de la dynamo, mise en places des bougies, bobine, allumage. Là, j’avais fait une connerie, je n’avais pas remonté correctement l’allumeur en ne plaçant pas au bon endroit une rondelle d’isolation. Remontage de bretelles par Michel, je n’en menais pas large (lol).

Pour que les premiers essais ne soient pas trop bruyants, j’ai rafistolé le vieux pot d’échappement et nous l’avons installé de même qu’un réservoir d’essence provisoire.

Et voilà le résultat ! C’est l’allégresse ! Youpi, alléluia, victoire, ça baigne, chapeau, cool, merveilleux, quoi dire encore ? Qu’ajouter ? La potée de roses! (comme dirait Béru).

Notez au passage l’effet produit sur la vidéaste (dont je tairai le nom pour respecter son anonymat).

Immédiatement, un problème de pompe à essence survient. Mea culpa, et j’avais senti le vent venir, la soudure à froid effectuée par mes soins sur la tige retenant la membrane n’a pas tenu et la pompe à essence ne fonctionne plus. Re démontage, et Michel, pour qui il n’y a pas de problèmes mais que des solutions, réussit à riveter délicatement la pièce en question et depuis, ça fonctionne. Il faut quand même que je garde à l’esprit que cette pompe à essence sera à remplacer dès que l’occasion se présentera, étant donné la fragilité de la réparation.

Ce fut une journée bien remplie et nous en sommes restés là. Le lendemain, nous avons entrepris de réunir l’ensemble moteur boîte radiateur sur le banc d’essai présenté plus haut.

Au moment d’assembler la boîte de vitesses, déception ! Sur les deux petites clavettes qui servent à tenir en place la butée d’embrayage, je n’en ai qu’une ! Je cherche partout, je vide des boîtes, je retourne des cartons, en vain. En fait c’est la seule pièce qui nous aura fait défaut lors de cette opération remontage !

Pendant ce temps ce temps là, Michel a disparu, englouti dans sa boîte à outils cour des miracles. Il en ressort, tout éroubiffé, avec à sa main, une clavette, d’une taille un peu plus grande, certes, mais qui, après quelques rectifications, s’avèrera tout à fait conforme à l’origine. Comme quoi, la récupération, ça a du bon !

Nous continuons, et enfin, nous pouvons redémarrer la mécanique, dans sa configuration complète. Le moteur peut tourner plus longtemps, le refroidissement est opérationnel.

Nous sommes heureux. Cette étape, primordiale dans la restauration de notre 4 cv, et son succès, nous motive et nous encourage à poursuivre cette aventure !

On se pose et on se prend des petites bulles ! On l’a bien mérité !

Mes pneus ne sont plus à vendre !

A la suite de longues discussions et d’échanges avec les gens du Forum 4 CV, et surtout après avoir enfin rencontré des professionnels compétents, il s’avère que mes pneus de 135/80/15 achetés en 2005 sont tout à fait compatibles avec les jantes de la 4 cv qui sont bien en 380. Il suffisait de savoir les monter ! et c’est fait ! et Didier est soulagé !

Je me disperse mais ça avance quand même !

Je dis ça parce que depuis mon dernier article j’ai bien avancé dans la restauration de la 4 cv, mais je suis parti un peu dans tous les sens.

Au lieu de me concentrer sur le remontage de la mécanique, j’ai privilégié la tôlerie. Il faut dire que mon tôlier-peintre doit partir à la retraite dans un an, et, bien qu’il me dise qu’il ne me laissera pas tomber même après son départ en retraite, je préfère avancer sur cet aspect de la restauration pour ne pas avoir de contretemps ultérieurement.

J’ai donc terminé le décapage des portes avant et arrière (il me restait à faire l’intérieur des portes), et j’ai également décapé les deux capots avant et arrière. Tout ça avec mes petites mains, et toujours avec mes petites spatules et mon petit décapeur thermique.

Mais, le résultat n’est pas forcément du goût du peintre qui est très exigeant. « Il faut m’enlever toutes ces petites araignées sinon la rouille va revenir très vite, ça c’est sûr ! » Les araignées, ce sont ces petites étoiles de rouille qui ne partent pratiquement qu’au sablage. C’est bien joli tout ça, mais ces gros morceaux n’entrent pas dans ma cabine de sablage !

On trouve une solution. Il me prête gracieusement son matériel de sablage, dont il ne se sert plus beaucoup. Retour à la maison avec tout cet équipement, et une fois la prise en main effectuée, j’ai pu peaufiner les pièces et lui rapporter mes six ouvrants correctement traités pour mise en apprêt (traitement epoxy).

De son côté, Bertrand (c’est le prénom du peintre-carossier) a peint définitivement les cinq jantes, le tableau de bord et les entourages de fenêtres.

En mars 2005, quelques mois après l’achat de la 4 cv, mon frère Michel, à la suite d’un déstockage pratiqué par le fournisseur de pièces pour l’automobile où il travaillait à l’époque, nous avait fait bénéficier d’un coup en or en nous proposant cinq pneus et chambres à air pour une somme dérisoire. Ces pneus, des Firestone 135/80 R15, étaient à coup sûr tout à fait compatibles avec les jantes de la 4 cv.

Depuis cette date, je n’ai fait aucune vérification à ce sujet. Seulement, au moment de les monter sur les jantes maintenant rutilantes, il s’avère qu’ils ne sont pas adaptés à mes jantes de 400 (diamètre) montées sur les 4 cv jusqu’au millésime 1956 ! Postérieurement , ce sont des jantes de 380 qui ont équipé les 4 cv. Il me faut donc trouver maintenant les bons pneus ! Ce qui va être compliqué car il n’y a plus que Michelin qui fabrique ce genre de pneus (135/400) et les commercialise à des prix prohibitifs !

Pneus à vendre…

J’ai entrepris également de restaurer le réservoir de la 4 cv (quand je vous dis que je me disperse!). Il était dans un drôle d’état. J’ai sablé l’extérieur et nettoyé l’intérieur d’abord avec de l’essence et des chaines (on secoue, on secoue, ça décape bien !), puis j’ai fini avec du gravier et de l’eau très chaude. Résultat nickel. Peinture noire à l’extérieur, application d’une résine à l’intérieur et le voilà paré pour servir à nouveau.

Au prélable j’avais démonté la crépine et la jauge bien sûr. La crépine n’avait plus de filtre, j’en ai fabriqué un nouveau à partir d’une pince à thé. J’ai bien nettoyé la jauge, j’ai vérifié son fonctionnement, et c’est reparti pour un tour.

Et hop, un beau réservoir tout neuf !

Les deux klaxons de la 4 cv avaient aussi besoin d’un bon nettoyage (je m’disperse, je m’disperse !). Démontage, décapage, peinture, remontage, essai….ça pouëte pouëte nickel !

Ce matin, je suis passé chez Bertrand. J’ai vu les deux portes avant de la 4 cv fraîchement passées à l’époxy. Les retouches de carosserie et la peinture définitive de tous mes ouvrants seront faites probablement au cours du mois de décembre. Il va falloir que je m’attaque maintenant aux quatre ailes sur lesquelles je vais devoir passer sans doute beaucoup de temps.

Mais d’ici là, il faut penser au remontage de la mécanique -moteur boîte de vitesses et périphériques- et c’est le prochain objectif !

La première ne sera pas synchro !

J’ai remonté à blanc la barre transversale arrière qui se positionne sur la boîte de vitesses. Et là, surprise, la barre n’est pas complètement serrée par le chapeau prévu à cet effet. De plus, je ne me rappelle pas du tout avoir constaté cette anomalie lors du démontage.

C’est quoi, ce bigntz ?

Renseignements pris auprès des gars du forum des passionnés de la 4 cv, et après recherche dans ma documentation, il s’avère que la boîte de vitesses montée sur notre 4 cv n’est pas d’origine ! En effet, notre voiture, étant donné son millésime, aurait dû être équipée d’une boîte type 289, hors c’est une type 3, modèle monté sur les millésimes antérieurs.

Ce qui explique la mauvaise adéquation du chapeau dont j’ai parlé tout à l’heure, les boîtes 289 n’étant pas configurées de la même façon à ce niveau là. Ce qui ne s’explique pas, en revanche, c’est le choix du mécanicien qui a fait l’échange à l’époque, qui n’a pas jugé bon de changer le chapeau pour serrer correctement la barre. Dommage qu’il n’ait pas non plus remonté une boîte plus récente !

D’ailleurs, je me demande pourquoi cette boîte a été changée : accident ? casse mécanique ? Je suis un peu déçu, moi qui croyais que cette 4 cv était toute d’origine… De plus, sur la boîte de type 3, la première vitesse n’est pas synchronisée, ça risque de grincer lors des premiers tours de roues, le temps de s’habituer.

Je me suis donc mis en quête d’un chapeau adéquat, mais sans succès. Sur le forum, on m’a conseillé de raboter le chapeau que j’avais de façon à l’ajuster pile poil sur la barre.

J’ai donc raboté tout ce qui dépasse comme indiqué sur la photo ci-dessus à droite (marque au crayon). Dans un premier temps à la scie à métaux, puis finition à la lime. Après cette petite amputation, la pièce s’adapte impeccablement.

Sur ma lancée, j’ai entrepris également de changer les joints SPI d’entrée et de sortie de boîte, ainsi que ceux des sorties de cardan. Et là, autre surprise ! En effet, je constate, un peu désabusé, que, côté gauche de la boîte, la vis de fixation du cardan sur l’arbre du différentiel est cassée dans le filetage ! Et je ne retrouve pas la tête de la vis, donc cette casse a eu lieu au remontage, et c’est resté en l’état !

Je commence à douter sérieusement de la conscience professionnelle du mécanicien qui est intervenu par le passé sur cette voiture !

J’ai foré légèrement la vis cassée à un diamètre inférieur pour ne pas abîmer le filetage, puis j’ai enfoncé à fort un petit tournevis fin dans le trou obtenu et le reste de la vis est venu sans difficulté en dévissant. Ci après, photo de l’axe de différentiel avec le petit bout de vis extirpé. On voit également le joint SPI (en noir) que je vais changer.

Tout est démonté, nettoyé et prêt à être remonté avec les joints neufs. Il n’y a plus qu’à attendre les pièces que j’ai commandées sur internet c’est à dire 6 joints SPI (car je change également ceux des moyeux extérieurs des roues arrières), et une pochette de joints papier pour la boîte de vitesses.

Par moments, je me prends pour un vrai mécanicien, pourvu que la chute ne soit pas brutale !

Ah ! J’allais oublier ! il faut que je vous raconte la suite de l’histoire « la galerie et ses tampons de caoutchouc ».

Le brocanteur qui nous a vendu les tampons en question est celui qui a vidé la maison de la maman d’Hélène, l’épouse de Michel, qui m’ont tous les deux offert cette galerie ! Hélène était sûre qu’ils se trouvaient quelque part dans la maison de sa mère, mais ne les avait pas retrouvés. Donc, grâce à ce hasard plutôt rigolo, la galerie a retrouvé ses tampons d’origine !