Strip-tease intégral ! (première partie)

Etant libéré des impératifs végétaux de ce début d’automne (taille de haies, ratissage, évacuation…) et Michel ayant réussi à trouver une éclaircie dans son emploi du temps très chargé de retraité très actif, nous sommes convenus tous les deux d’une première intervention de démontage le vendredi 31/10/2014.

Nous attaquons la 4 cv vers 9 heures dans une ambiance décontractée : musique en sourdine, beau temps à l’extérieur, conditions de travail optimales.

Juchée sur ses quatre béquilles, la 4 CV n’a pour l’instant perdu que son capot arrière.

Méthodiquement, Michel commence par désolidariser l’ensemble bloc-moteur et boîte de vitesse de la caisse pendant que je poursuis le démontage des éléments de carrosserie commencé auparavant (phares, feux arrières, pare-chocs, moustaches).

Tout se passe bien, Michel est plutôt content, pas de mauvaise surprise. Je l’entends régulièrement exprimer sa satisfaction comme quoi la voiture est très saine. Et moi de renchérir en lui répétant pour la énième fois que Martine et moi étions sûrs d’avoir fait une bonne affaire.

Il s’arrête de temps en temps pour me dispenser ces conseils de façon à éviter la casse. Néanmoins, j’ai recours plusieurs fois à la DREMEL pour sectionner certains boulons qui ne se laissent pas faire et pourront être remplacés facilement.

Les conseils de l'expert au frangin novice !

Les conseils de l’expert au frangin novice !

Cependant, pour d’autres boulons récalcitrants qu’il convient absolument de sauvegarder, il faut faire preuve de patience. Là il faut les doublevédéquaranter (*) généreusement, attendre un peu que le produit fasse son effet en passant à autre chose et tout se passe ensuite pour le mieux du monde.

(*) ici, je fais mon San-Antonio en inventant un mot à partir du WD40, nom de ce dégrippant universel qui est aux restaurateurs de véhicules anciens ce qu’est la farine au boulanger.

A la fin du démontage, nous aurons cassé seulement 3 boulons « essentiels ». Il y aura lieu au moment du remontage de percer, tarauder, pour remettre tout en ordre.

Michel et moi, on se demandait un peu comment on allait sortir le moteur. En fait, pas besoin de palan ni de chèvre, nous avons fait appel à Martine pour qu’elle tire sur le cric – tâche dont elle s’est acquittée avec brio – pendant que tous les deux, nous soulevions la caisse. Et voilà le travail !

La mécanique est presque sortie !

Ah ben, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément !

Ah ben, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément !

A la fin de cette première journée, la mécanique est donc sortie, le tunnel est démonté, les ailes arrières, les pare-chocs, l’éclairage également.

RDV est donné pour le lendemain matin pour le démontage du train avant.

Là, c’est un peu plus corsé, notamment pour l’ensemble freinage, maître-cylindre etc.. la crémaillère de direction, les amortisseurs avec les ressorts de rappel…

Mais comme décidément ce weekend, Michel est d’une patience à toute épreuve, tout finit par sortir sans aucun bobo.

Pendant ce temps-là, je m’affaire à l’intérieur du véhicule et je démonte le ciel de toit (et là, je crois qu’on s’amusera quand il faudra le remonter !), à suivre, la lunette arrière et le pare brise avant. Les joints, foutus, sont coupés au cutter, ce qui facilite grandement le démontage.

Et là, première surprise, on découvre les traces d’une réparation sur la carrosserie : la 4 cv a du prendre un choc un jour sur le côté droit, probablement un aller simple au fossé (vice caché!). Sur le pavillon, on voit nettement les points de chauffe et le montant de porte a été découpé puis ressoudé. Une petite fenêtre a même été découpée au niveau du clignotant, sans doute pour repasser les fils…Et en y regardant de plus près, à l’extérieur, on constate que la gouttière du côté droit est effectivement toute bosselée. Il y aura sans doute un peu de travail de tôlerie de ce côté-là.

A la fin de la matinée, il ne reste plus que les ailes avant, le tableau de bord et la colonne de direction à démonter. Je suis un peu inquiet pour les ailes, les boulons sont bien rouillés et n’ont pas l’air de vouloir se laisser faire, et j’ai peur de ce que je vais trouver en dessous !