Flashback number two

Dans la famille, la 4 CV occupe une place particulière. Quand nous étions petits, mes frères et sœur et moi, je situe cette époque au début des années 60, nos parents n’avaient pas les moyens d’acheter une voiture. Alors, pour les balades dominicales, Lionel, le patron du garage où travaille Papa, prête à son employé la 4 CV de sa mère (242 BG 49-merci Michel).

Les quatre aînés derrière et moi devant, sur les genoux de Maman, Papa nous emmène voir des courses de moto-cross ! Je me souviens du poing de Papa posé sur le levier de vitesse. A chaque changement de vitesse, il vient heurter le genou gauche de Maman.

Lors de ces balades, la 4 CV fait parfois des caprices. A Tartifume, elle se casse un arbre de roue! Lors d’un périple à…  Botz-en Mauges!…ce fameux pignon Celeron rend l’âme. Nous pourrons poursuivre notre route grâce au copain de chasse Bretault qui nous prête une Vedette (la classe!).

Des années plus tard, une autre 4 CV fait son apparition dans la famille. Michel, qui termine son apprentissage de mécanicien, entreprend, un peu avant d’avoir son permis de conduire, de customiser la petite voiture.

Ailes découpées, phares encastrés, peinture jaune et bleue gordini, c’était du tuning avant l’heure!

Michel n’aura pas le plaisir de conduire son bolide. Bernard, qui a déjà son permis de conduire (et deux Dauphines au tableau de chasse), lui emprunte et se paye illico presto un panneau indicateur à la sortie d’Etriché. A sa décharge, il faut préciser qu’un goujat lui avait carrément coupé la route.

Je me souviens du spectacle désolant de cette petite voiture dans la cour de notre maison, avec la forme du poteau parfaitement répliquée sur le capot avant.

Quelques années plus tard, peut-être par nostalgie, Bernard fait l’acquisition de cette 4 CV dont il est question dans le précédent article et qui deviendra ma première voiture.